Pascal Portais
Cette série, composée de grands formats ( 150 x 100 cm) présente des fragments de paysage dans différents tons de blancs ouatés, floutés... Cette « présence absence » du motif, générée par l'utilisation de filtres peints superposés, crée pour le regardeur une impression fluctuante inconfortable mêlant la douceur et l'imprécision d'un motif végétal fuyant.
Cette série « Arbre-plante »peinte recto-verso est présentée en lévitation afin de jouer sur sa légèreté (le mouvement) et les transparences ( la lumière changeante ). Comme les arborescences (artichauts noirs), elles font référence à l'arbre de vie et à l'arbre généalogique. Ces toiles par leurs arabesques végétales envahissantes et leurs importantes ramifications interrogent nos appartenances ( filiations) et nos différences ( singularités) au sein d'une même famille génétique, culturelle et sociale.
C'est un arbre par substitution, un arbre métaphorique, un arbre-plante grandeur nature, sorte de végétal hybride mi artichaut, mi chardon. Une plante primitive inquiétante par sa nature défensive mais attractive par ses formes et ses couleurs Une plante tutélaire aux rhizomes multiples et complexes. C'est le bouturage réussi entre un arbre généalogique et un arbre de vie, une sorte d' arborescence mystérieuse et picturale qui raconte à sa façon, nos existences, avec leurs peines et leurs belles choses.
Il s'agit de peintures ayant pour thème : la couronne avec présence de marges et prédelles de différentes tailles, de différentes couleurs. Il s'agit d'un jeu sur les proportions et l'importance des dominantes couleurs dans notre perception de l'occupation de l'espace.
Certaines œuvres ont un numéro, plus pratique pour se repérer dans ce travail sériel.
Cette série majoritairement composée de natures mortes à dominante blanche ou noire sur des fonds tramés, se présente comme des radioscopies de notre époque où le réel et le virtuel se côtoient. Ici l'image disparaît, nous échappe, laissant place à des silhouettes fantomatiques en ombres portées immortalisant des bouquets fleuris.
La série réminiscence composée de grands formats 150 X 100 cm ou de 100x100 cm présente des motifs générés par l'utilisation de filtres peints superposés (calques), créant pour le regardeur une impression presque inconfortable, visuellement fluctuante à la lumière avec des effets de profondeur donnant une impression de mouvement.
Les vanités, allégorie de la vie humaine, comprennent souvent un crâne, (un des plus beaux exemples en 1646 est de Philippe de Champaigne, Musée de Tessé Le Mans). Ce thème incontournable dans la peinture renvoie à l'essentiel: car rien ne reste la mort venue, sinon des souvenirs dans l’art et chez les vivants.